Bataille de fleurs - Carnaval de Nice 2024 « Roi de la Pop Culture » - le 28 Février 2024 (Photos et Vidéos Nathalie Guillemot & Manon Grosso)
L’égérie des Batailles de fleurs, Inès Nicol
Des chars décorés de compositions florales forment un cortège élégant, où personnages aux costumes extraordinaires, musiques, senteurs et couleurs se mêlent pour le plaisir des yeux !
Chaque année, des comédiennes costumées défilent sur des chars ornés de ravissantes fleurs et lancent au public une pluie de fleurs.
Les représentations se déroulent les samedis, dimanches et mercredis au cours de l’après-midi et durent environ 1 heure 30.
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Gaieté, grâce, soleil et parfums
En alternance avec le corso carnavalesque, les batailles de fleurs apportent une note romantique au Carnaval de Nice. C’est en 1876 qu’Andriot Saëtone crée la première bataille de fleurs sur la Promenade des Anglais, sur les conseils d’Alphonse Karr, poète passionné de fleurs, et du Comte de Cessole, président du Comité des Fêtes.
Depuis 1876, ce spectacle de rue deviendra la caractéristique des festivités niçoises et un point fort de la saison, notamment lors du carnaval.
La nouvelle manifestation s’impose, en France et à l’international, comme l’événement mondain de la Belle Époque et de l’entre-deux-guerres.
De spectacle « participatif » auquel contribuent les villégiateurs dans les corsos de calèches et voitures fleuries, les batailles ensuite prennent la forme d’un spectacle organisé par la Ville.
Après 1947, des batailles de fleurs animent les nuits d’été (nuits exotiques, scintillantes ou féériques).
En 1966, Léon Zitrone commente la première retransmission télévisuelle d’une bataille de fleurs.
Dans les années 1970-1980, une cinquantaine de mannequins et danseuses professionnelles, habillées de somptueux costumes de plumes, de paillettes et de strass, qui défilent sur une trentaine de chars accompagnés par des dizaines de groupes musicaux français et étrangers.
Aujourd’hui
Le corso fleuri des cinq batailles de fleurs est composé d’une quinzaine de chars allégoriques ornés de fleurs fraîches, entourés et précédés d’artistes de rues (jongleurs, échassiers, etc.).
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Chef couturière et costumières
L’atelier costumes des batailles de fleurs s’affaire pour habiller les ambassadrices des chars fleuris.
En 1947, Madame Azais prenait la tête des ateliers de costume, travaillant lamé, satin et plume sur les dessins de Monsieur Cauvin.
Lui ont succédé Micheline Renault et Simone Buchet, Francis Carols et Fabienne d’Alessandry, aujourd’hui, Caroline Roux. « Pour moi le Carnaval c’est une aventure humaine, un chalenge créatif »
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Caroline Roux, Costumière des Batailles de fleurs
L’équipe de création costume, formée aux arts du spectacle, s’installe dans un atelier unique en son genre, la Halle Spada. La même équipe œuvre du premier trait de crayon à l’habillage sur les manifestations. C’est ici que sont confectionnés une vingtaine de costumes pour habiller les jeunes filles qui animent les chars de bataille de fleurs.
Durant 4 mois, les artisans confectionnent des modèles uniques qui feront vivre les scènes fleuries lors de la manifestation. Un costume peut prendre entre 60 et 200 heures de travail pour le plus complexe.
Enfin les coiffeuses et maquilleuses finissent de parer les jeunes femmes sélectionnées par casting pour le défilé.
Depuis 2005 le thème des batailles de fleurs s’accorde à celui des corsos carnavalesques.
Chaque année de nouvelles créations, costumes et coiffes sont expérimentés de méthodes nouvelles avec une grande diversité de matériaux. Tulle, satin, lamé, velours, voile, paillettes : une grande diversité de matériaux trouve sa place dans cet antre du costume d’art et de spectacle.
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Fleuristes
Les fleuristes décorent les chars à la main à l’aide de milliers de pétales, collés un à un, et de fleurs piquées dans des pains de mousse, les « poufs ».
3000 tiges de fleurs fraîches sont nécessaires à la réalisation de chacun des chars et 80 % des fleurs utilisées – œillets, roses, jonquilles, glaïeuls, tokyos, gerberas, strélitzias, dahlias, liliums et mimosa – proviennent de producteurs locaux.
Chiffres clés
60 à 200 heures
Pour confectionner les costumes (modèles uniques) entre 60 heures pour le plus simple et 200 heures pour celui de la Reine sont nécessaires aux costumières
200 mètres
C’est le nombre de mètres de tissu nécessaires pour confectionner le costume du Roi.
3000 fleurs fraiches
Chacun des chars est piqué de 3 000 fleurs fraîches !
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Reportage Photos & Vidéos Nathalie Guillemot & Manon Grosso
Texte Nathalie Guillemot
Les Photos
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